Des fleurs pour les gagnantes, gentille attention de la part de l’organisation de ce tout premier Demi-marathon de la ville de Coaticook.
Une autre superbe course avec des paysages de carte postale. La région, c’est beau, ça fait du bien et les gens savent recevoir les coureurs en grand. Je vais laisser parler les images le plus possible, mais je commence par un résumé du parcours:
Une boucle, la moitié en montant, l’autre on redescend, pas de plat. Simple non? À décrire oui, à courir, euh, faut le savoir disons. Un coureur averti en vaut…
Je disais donc, une montée de plusieurs centaines de mètres de dénivelé (434 mètres de gain selon Garmin) pour la première moitié de ce 21.1 kilomètres. Et la chaleur, faut pas l’oublier celle-là. C’était la canicule cette fin de semaine, vous ne vous souvenez pas? Des coureurs ont surchauffé le samedi (2 août) au 23k de l’Isle-aux-Coudres et c’est ensuite nous qui y avons goûté le lendemain à Coaticook. Le Québec bouillait cette semaine-là. Et nous aussi, en pleines routes sans ombre à grimper-avant-de-mourir.
Mais « on n’a pas mouru». Et ça a même valu le coup. Magnifique parcours. J’y serai l’an prochain pour tenter de battre mon temps. D’ailleurs mon résultat va comme suit:
Chrono: 1h35’08
Classement: 1ère femme
Classement général: 11e sur 142
En plus du 21.1k, il y a un 5k et un 10k aussi, ainsi qu’une course pour enfants. Plus de 740 coureurs pour cette première édition.
Le parcours du demi-marathon varie sans cesse, des paysages aux surfaces de course (asphalte, route de terre, gravelle de piste cyclable). Je vous l’dis, ça vaut le détour.
Et le départ est à 8h30 et je dis bravo à l’organisation pour cela (même chose au Défi Beauceron …des pros de l’organisation c’est clair!). Je le souligne car c’est très apprécié un départ estival avant 9h.
Je dirais même que 8h serait encore mieux. Combien d’organisations donnent encore le coup de départ à 9h? Trop. Surtout sachant que chaque tranche de 30 minutes de plus, ce sont plusieurs degrés de plus à endurer pendant la course. Je vote pour 8h max pour toutes les courses en juillet et août!
Bon, juste avant la première montée, c’est-à-dire la seule hein, jusqu’en haut, je me place derrière ce gars qui semble avoir un rythme et une foulée qui me plaisent. (Très important pour le mental de suivre un coureur avec une foulée qui nous est harmonieuse.)
« Chandail rouge » sera donc mon compagnon de début de course (et plus si affinités).
Peu après le coup de départ, on monte déjà.
…et on monte…
…et on monte encore… mais c’est beau! Ça nous fait oublier la chaleur extrême et la montée sans fin… euh non, pas à ce point-là. :)
Avant la course, en analysant le dénivelé, je m’étais dit «Rendue au sommet, tu fonces!». Sauf que ça, c’était en sous-estimant à quel point les jambes ne répondraient plus.
D’ailleurs, aucun calcul d’allure n’a tenu entre le coup de départ et le début de la montée quelques centaines de mètres plus loin. Je pensais pouvoir monter à 4’25 – 4’30 de moyenne et pouvoir redescendre autour d’une allure de 4′ au km. Hahaha. Juste, ahahaha. Certaines montées étaient assez abruptes pour me propulser dans le monde du 5′ au km. Ça t’écrabouille des objectifs d’allure moyenne ça…
Cela dit, je ris de moi, mais en même temps, j’ai super bien (et rapidement) géré l’ajustement des objectifs à la réalité. La montée fut dure, mais constante. J’étais en possession de tous mes moyens.
Et la descente? Faut savoir descendre pour aller vite (je parle bien sûr de descentes de plus de 2%, car 1 ou 2%, c’est certain que ça va plus vite). Dans les bonnes grosses descentes, il y a une limite à ce qu’on peut retrancher de la moyenne derrière nous. Pour l’instant, en descente lors de mes quelques courses du genre, je ne vais pas tellement plus vite que sur du plat. Le seul avantage est que je me fatigue moins à allure égale. Bref, beaucoup de place à l’amélioration.
Cela dit, une fois en haut, les bénévoles (d’une contagieuse bonne humeur) faisaient partie, avec le paysage, de la récompense avant d’entreprendre la descente.
Ne pas perdre de vue le chandail rouge que je suis depuis le début. Une phrase qui a résonné plusieurs fois pendant ma course.
Il descend vite celui-là! On voit mon manque d’aisance en descente. D’ailleurs, je dois avoir 5-6 photos de foulées complètement différentes en descente. Décidément, c’est à travailler pour moi.
Je le perdrai de vue en toute fin de course, mais quelle compétition nous nous sommes livrée lui et moi! Hum bon, vrai que lui, il l’ignore, mais tout de même. :)
Je termine donc première chez les femmes et ma foi, pas trop loin non plus chez les hommes. Je suis rouge tomate mais heureuse. Mon amoureux-supporteur-photographe me dit ne m’avoir jamais vu autant en sueur en courant. Je crois bien avoir laissé un filet d’eau sur 21.1k.
Je suis brûlée par le soleil. Je suis vidée. Mais je suis bien. L’endorphine me donne de la jasette. La journaliste doit se demander comment mettre fin à la conversation. :)
Et voici son article « Une note parfaite au Demi-marathon de Coaticook » dans lequel le gagnant, Vincent Caldwell (1h22’42!), dit ceci :
« Une belle organisation et une belle ambiance. Les bénévoles étaient belles et les bénévoles étaient fins, partage Vincent avec un sourire. En temps normal, je devrais compléter un demi en 1 h 19, mais le parcours est très difficile, mais aussi très beau. C’est certain que je serai de retour l’an prochain. »
Moi aussi. En attendant, je vais continuer de choisir ici et là quelques courses en côtes, question d’arriver encore plus forte l’an prochain.
Et après ce demi? Je suis allée me reposer du soleil dans les sentiers de l’Estrie. J’ai de petits projets «trail» depuis longtemps ainsi que du côté des ultras. Je ne veux aucune étiquette de coureuse ou plutôt, les avoir toutes à la fois. Enfin c’est simple, je veux performer du 5k à l’ultra, sur du plat comme en côtes, sur route et en forêt. Bel objectif non?
Mais ahhh là là que le temps manque. Ahhh le temps… Il ne fait que filer celui-là emportant avec lui tout plein de petits moments dont on aurait pu tirer profit si on n’avait pas été occupé à faire autre chose ou encore mieux parfois, rien du tout.
Tout ça pour dire que je n’ai même pas encore raconté tous les kilomètres de course lors de mon voyage en Irlande/Écosse! Et je n’oublie pas non plus mon billet sur les gars (!) et le palmarès des demi-marathons au Québec que je tiens à faire depuis un bout déjà… ça viendra.
Mais quel superbe été 2014!
Eh ben dis donc !!! Pour quelqu’un qui n’aime pas la chaleur, on peut dire que tu t’en sors brillamment !!! J’ose pas imaginer que ça aurait été par temps frais … ;-)
Tout à fait d’accord avec toi pour l’heure de départ ! Samedi dernier, j’ai couru un 10k en pleine chaleur (ça devait être un des seuls beaux jours de cet été chez nous, sans doute le plus chaud aussi), départ à … 16h (j’ai cru mourir) ! Quelle idée, franchement, début août !? Mieux encore, il y a une course en juillet (à laquelle je n’ai pas participé) au bord du lac, là où il fait le plus chaud chez nous, départ à midi !! Franchement, je ne sais pas à quoi pensent les organisateurs, ça me dépasse …
Bon, revenons à nos moutons : un immense BRAVO !!! Tu es très belle sur le podium en plus :-)
Midi sous le soleil tapant? Ça n’a en effet aucun sens. Et 16h non plus en fait. Peut-être était-ce une pratique déguisée des équipes de premiers soins? :)
9h redevient plus acceptable vu de même. Mais quand même, lorsqu’on regarde la météo heure par heure, une certaine fraîcheur du matin persiste souvent jusqu’à 9h et ensuite, hop, ça monte en flèche. D’où la suggestion de 8h. Ça fait une grande différence pour les coureurs.
Merci Valérie pour les beaux moutons! :)
Bravo, encore un podium c’est fort! C est vrai qu une course sous la chaleur ça affecte le coureur peu importe la détermination. Mais comme les entrainements a l heure du midi pendant de chaudes journées d été, c est bon pour l endurance. Et tu sembles en avoir à revendre. Aussi, j’ai le même feeling de manque de temps et par conséquent du précieux de chaque journée qui passe. Toujours bon de te lire ; )
Vrai que c’est payant les sorties en pleine journée chaude. Et une course comme ça, ça gruge les réserves, je l’ai bien senti dans les jours qui ont suivi. La récupération est plus longue un peu aussi. Pas tant au niveau musculaire qu’en énergie générale. J’ose à peine imaginer un marathon à cette chaleur…
Merci Nick! ;)
Ma chère Pascale, en dix mots comme en un je te dis Bravo et Merci.
Merci à toi Denis de passer faire ton tour! (T’es-tu mis à la course?)
J’aime beaucoup la façon dont tu as géré la fonte de ton objectif au fur et à mesure que la pente s’accentuait. Il faut un sacré mental.
Et je suis aussi impatient d’en savoir plus sur cette idée de perf “quelle que soit la distance” ça me paraît très ambitieux. Et tellement enrichissant !
Il faut que j’arrive à me faire un 5k ou 2 ;)
Si un jour toi Julien, homme de long trail, tu te tapes un 5k (ou 2), faut que je vois ça de mes yeux vu! :)
Promis je te préviens si ça arrive dans le programme ;)